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jeudi 20 mars 2014

Faux se méfier de dames "d'un certain âge! "

Je continue, en fait, là où j'ai terminé le dernier blog... Dieu se plaît à travailler à travers ma faiblesse, ma dépression. Il se plaît aussi, semblait-il, de se servir de dames "d'un certain âge" comme on le dit poliment. Là aussi je m'y retrouve! Mais tout d'un coup je pense à quelqu'un de beaucoup plus connue que moi et qui a eu un impacte absolutment remarquable dans sa vieillesse: Corrie Ten Boom. dans ce clip vidéo, Corrie a 80 ans! 80! Citation du jour de Corrie...

"There's never a panic in heaven"/ "Au ciel, on ne panique jamais."

Puis ce matin, dans le train, je suis en train de lire un journal chrétien anglais, Inspire, et voilà l'histoire de Julie Ashby-Simmons qui est convaincue qu'à 51 ans, elle est trop vieille pour s'impliquer dans quelque chose de missionnaire. (Alors moi, à 61, c'est fait quoi?) Et pourtant, d'une manière qui ne se discute pas, Dieu la désigne du doigt! Aujourd'hui, elle est assistante personnelle au directeur des communications et au directeur des relations extérieures auprès de Wycliffe UK - en l'occurence la contrepartie anglaise de l'organisation dans laquelle je travaille, Wycliffe Suisse. Là, je n'ai pas pu m'empêcher de rire!

Je me retrouve encore une fois avec St. Ignace: "Il ya très peu de gens qui se rendent compte de ce que Dieu ferait d'eux s'ils s'abandonnaient dans ses mains, et se laissaient former par sa grâce."

J'ai envie de le transformer un peu pour dire: Il y a très peu de gens qui se rendent compte de ce que Dieu ferait à travers d'eux, s'ils s'abandonnaient dans ses mains, et se laissaient former par sa grâce.

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Never underestimate women who are
"getting on!"

  For some reason, the text editor has gone berserk. This must be a very important blog!

mardi 4 décembre 2012

Mirror image/ Image mirroir

Christianity that provides answers to questions not being asked, rather than providing solutions to the daily tyranny of crushing needs and tantalising hopes, will remain a half-measure with multitudes of patronising, but half-hearted adherents who, in the time of crisis, will always resort eslewhere for "realistic" answers.

So wrote Kwame Bediako, a Ghanaian theologian, in his book, Jesus in Africa. Amazing! I would have thought it might be someone in Europe talking about how people outside the Church see the Church over here. It seems to me that this reflects pretty accurately the challenge the Churches in the West are facing. It reminds me of what a friend, aged 95, said just two years before his death: I have finally learnt to listen to what people are saying, and not give them answers to questions they aren't asking. Now that's a gobsmacker! First for the sheer humility of a 95 year old admitting to such a thing, and second for the sheer simplicity of the lesson he passed on to those of us listening to him.

Here's another thought provoker from Bediako's pen: But if Christ were to appear as the answer to the question that Africans are asking what would he look like? What Bediako was getting at was the way Christ was presented to Africans, and the Scriptures read by them: From within a Western cultural frame of reference, not an African one*.

Which makes me wonder, if Christ were to appear within today's Western cultural frame of reference, what would he look like?

Thank you, Professor Bediako, for your perceptive observations and questions. And congratulations to my colleague and friend, Sue Arthur, for her brilliant MA dissertation, The Word in West Africa, which enabled me to discover yet more pearls from this remarkable theologian.

* There is, of course, more than one African cultural frame of reference, but the point remains valid for any of them.

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Une foi chrétienne qui donnent des réponses à des questions que les gens ne se posent pas, au lieu de répondre aux besoins écrasants de leur lot journalier et à leurs espoirs désespérants, restera une foi de demi-mesure qui conduira ses "fidèles" sans conviction à chercher ailleurs, en temps de crise, pour des réponses plus "prometteuses".

Ainsi écrit Kwame Bédiako, théologien ghanéen, dans son livre Jesus in Africa. Incroyable! J'aurais cru entendre un européen au sujet de l'Église en Occident, vue par les gens hors Église. Il me semble que cela reflète de façon assez juste le défi auquel l'Église en Occident fait face actuellement. En même temps, cela me rappelle une remarque faite par un ami, âgé de 95 ans, deux ans avant sa mort: J'ai enfin appris à écouter ce que les gens me disent, au lieu de leur donner des réponses à des questions qu'ils ne se posent pas. Voilà une confession renversante! D'une part, quelle humilité de la part de ce vieil ami; et d'autre part quelle lucidité dans la leçon qu'il nous a passée.

Une deuxième pensée à effet miroir de Bédiako : Si Christ apparaissait en réponse aux questions que se posent les Africains, à quoi ressemblerait-il? Il disait cela à cause de la manière dont le Christ a été présenté aux Africains: dans un cadre culturel de référence occidental. Ainsi les Africains lisaient la Bible à partir de ce même cadre, qui n'était pas le leur*.

Ce qui m'amène à penser: et si Christ apparaissait dans le cadre culturel de référence actuelle en Europe, à quoi ressemblerait-il?

Merci au Professor Bédiako pour ses observations et questions percutantes. Et bravo à mon amie et collègue, Sue Arthur, pour sa dissertation de Master, The Word in West Africa, qui m'a fait découvrir encore des perles de ce théologien remarquable.

lundi 16 avril 2012

Transformé par le message biblique

Le 21 mars dernier a eu lieu une grande fête parfaitement ignorée de la plupart des gens sur cette planète. Il s'agissait du lancement du Nouveau Testament, traduit et désormais disponible, dans la langue kouya. Le peuple kouya se trouve dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire.
Ma collègue Wycliffe et amie, Sue, qui était impliquée dans l'équipe de traduction kouya, m'a raconté l'histoire de Didier, un des prinicpaux traducteurs kouya.

Quand Didier a commencé dans l'équipe il n'était pas chrétien. Mais il était doué pour la traduction, étant étudiant en maîtrise d'anglais. Alors que Didier s'attaquait avec Sue à la traduction du chapitre 5 de l'Évangile de Jean, il fut arrêté par le verset 44 qui dit: Vous aimez recevoir des éloges les uns des autres et vous ne recherchez pas l'éloge qui vient du seul Dieu ; comment donc pourriez-vous me croire ?
Didier était, à ce moment là, quelqu'un qui aimait se faire bien voir des hommes. Mais en lisant ces paroles, il a tout d'un coup compris que ses priorités était complètement à l'envers. Il ferait beaucoup mieux de se préoccuper de comment Dieu le voyait, plutôt que les hommes, car les hommes ne durent pas, tandis que Dieu existe pour toujours. Et dès ce moment-là, il a changé de chemin en se mettant à la suite de Jésus Christ.
Aujourd'hui, Didier est directeur du groupe SIL Côte d'Ivoire. Il est le premier ivoirien à tenir ce poste et relève les défis de la traduction de la Bible et de l'alphabétisation non plus pour un seul peuple, le sien, mais pour tous les peuples de son pays.
En plus, Didier tient à encourager l'unité des chrétiens en dépit de leurs avis politiques divers... un défi de grande taille dans ce pays qui a été si récemment décimé par une guerre civile. Sans doute qu'il ne se fera pas bien voir de tous dans cette démarche. Quel renversement de valeurs, et quelle transformation de vie.

mardi 18 octobre 2011

Des héros dans l'ombre

Le comité waama, (they are the heroes) avec Jane et John
Je disais, donc, que nous sommes montés à Natitingou pour visiter le comité de langue waama.

Le lendemain de notre arrivée, on a envoyer une voiture pour nous chercher et nous amener aux locaux de l'Eglise des Assemblées de Dieu.  Là, toute l'équipe à part les prêtres catholiques qui étaient en voyage, nous a consacré une longue matinée à expliquer leurs projets, nous faire part de leur doléances et répondre à toutes nos questions. Je vous en livre quelques points saillants...
  • le comité est inter-communautaire, ou œcuménique, car ils veulent que la traduction de l'Ancien Testament soit utilisée par tous. C'est tout un cheminement où les préjugés et la méfiance cèdent à l'acceptation des différences et une action commune basée sur la confiance
  • la population waaba de la région du Atakora compte 60 435 personnes; en plus, il y a environ 20 000 waaba dans la diaspora, ailleurs au Bénin et jusqu'au Nigéria.
  • Parmi les waaba du Atakora il y a environ 10 000 personnes alphabétisées, chrétiens et hors église, et le nombre de maîtres d'alphabétisation s'élève actuellement à 60. Tout ce travail, se fait en dépit de peu de fonds pour des salaires, pour le matériel nécessaire et pour les voyages indispensables. Beaucoup des moniteurs paient de leur poche.
  • Même histoire pour le comité et pour ceux qui sont impliqués dans la traduction de l'Ancien Testament. Mais ils se sont lancés quand-même, tellement leur conviction d'en avoir besoin est forte. Voilà pourquoi le projet avance lentement, car les poches sont petites, toute petites.
Voilà aussi pourquoi je les appelle des héros dans l'ombre. Ce sont des gens ordinaires et matériellement pauvres, habités d'une vision claire et d'une abnégation exemplaire, ce qui fait d'eux des gens heureux.
Et voilà pourquoi Wycliffe Suisse aimerait récolter des fonds pour les aider à mieux avancer. Si vous voulez contribuer, voici les détails dont vous avez besoin. Faites mention du "programme d'alphabétisation waama", ou du "programme waama bible entière."

vendredi 7 octobre 2011

Tout le monde veut aller à Nati!

Le 20 août
Il faisait encore nuit quand notre collègue béninois, Justin, est venu nous chercher en taxi à 6h du matin pour aller à la gare des cars au centre de Cotonou, à côté d'un énorme rond point autour duquel tournait déjà une circulation impressionnante. A la gare même nous sommes montés dans le car pour trouver nos places, et en même temps montaient de nombreux vendeurs et vendeuses de boissons glacées, petits pains, pommes et que sais-je encore pour les voyageurs qui n'avaient pas prévu de pique-nique.

J'étais impressionnée par le nombre de personnes qui prenaient le car pour Natitingou qui se trouve tout au nord ouest du Bénin. Et il n'y avait pas qu'un car qui y montait! Ce qui me frappait également c'était que les gens avaient l'air tout content d'y aller. Hmmm... intéressant.

Et puis nous voilà partis pour ce voyage de 9 heures. Je dois confesser que j'étais un tantinet inquiète; pas à cause de la longueur du voyage, ni le mauvais état de la route, ni la conduite un peu cavalière du chauffeur: Il y avait un "bip" chaque fois qu'il dépassait la limite de vitesse, ce qui arrivait souvent et parfois pour des moments assez prolongés! Nous avons compris finalement qu'il le faisait exprès quand la route était bonne pour compenser les moments, aussi fréquents, où il fallait beaucoup ralentir à cause de grands trous dans le goudron. Non, ce qui m'inquiétait, c'était les "arrêts pour se mettre à l'aise", pour emprunter la phrase diplomatique de Justin, notre guide. D'abord, il n'y en avait pas beaucoup. Ensuite comment allais-je me débrouiller, seule femme blanche à bord. Pourvu qu'une autre dame descende quand moi aussi j'aurais besoin! Oui, il y en avait une! J'ai observé soigneusement comment les uns et les autres s'éloignaient du bus comme si ne rien n'était en fixant le sol. Il faut dire que pour les hommes c'était facile. Mais pour les femmes... nous sommes allées derrière une maison en terre, au bord d'un champ de maïs, nous sommes accroupies, et puis voilà! Il faut dire qu'il fallait en plus faire VITE, car le chauffeur était impatient; il voulait respecter l'horaire!

Une énorme statue impressionnante au milieu de la route annonçait notre arrivée à Nati (nom familier que la plupart des gens semblaient utiliser.) Il était 15h30. Nous étions accueillis à la gare des cars par un membre du comité de traduction waama, Clément, qui nous a amenés à l'hôtel qu'il nous avait réservé.


Notre hotel
L'hôtel était un peu en hauteur, surplombant la ville à la fois spacieuse et à la fois très africaine. Nous avons déambulé dans ses rues avant notre souper pour nous dégourdir les jambes et avons sentis une sorte d'air de contentement, de gens qui était heureux d'être là. Pourtant la région n'est pas très prospère. J'avais la nette impression que tout le monde aimait être à Nati!

Nous n'avons pas fini d'être impressionnés, car le lendemain nous avons été cherchés à l'hôtel par Clément, qui nous a conduit aux locaux de l'Eglise des Assemblés de Dieu où nous allions passer la matinée avec tout le comité de traduction et d'alphabétisation waama.

Il faut dire que ce programme nous intéressait particulièrement. Voilà un peuple qui a reçu le Nouveau Testament dans leur langue, le waama, en 1995, il y a 16 ans. Au fil des ans, ils ont connu un désir grandissant d'avoir TOUTE la Bible dans leur langue. Ils espéraient que quelqu'un de Wycliffe pourrait venir les aider avec la traduction, mais ce n'était pas le cas. A suivre

mardi 30 août 2011

Pas de nouvelle... mauvaise nouvelle!

Le 30 août - de retour en Suisse, sains et saufs, mais pas tout à fait remis de notre courte nuit de dimanche passé! Et oui, grande était notre frustration de ne plus pouvoir continuer avec le Blog durant nos 10 derniers jours, faute de connexion internet.
Nous sommes partis du Bénin, mais le Bénin nous colle au cœur! Voici la vue du quartier en face du balcon de l'appartement que nous avons occupés, grâce à la générosité de nos collègues américains qui étaient en congé. C'était génial d'être dans un appartement AVEC douche, WC, moustiquaires aux fenêtres, etc. et en MÊME temps, droit dans un quartier populaire béninois. Les bruits de la rue étaient comme une musique de fond qui nous plaisait bien, SAUF quand il y avait une boum à la plage avec hauts-parleurs "supersoniques"! Ou une réunion de l’Église de Pentecôte tout près, aussi avec hauts parleurs pour tout le quartier!

La plage était magnifique; une bande de sable fin très large qui se déroule sur des kilomètres. Malheureusement il était fortement déconseillé d'y nager, avec histoires effrayantes à l'appui. Et effectivement, même parmi la population locale, peu s'y aventuraient. Nous nous sommes contentés, bien même, d'une piscine à eau de mer à quelques kilomètres de "chez nous".

Nous avons été reçu comme des rois par notre collègue, Prosper, que vous voyez ici avec nous. Il a quitté un bon travail pour vivre sans salaire fixe, traduire la Bible et faire de l'alphabétisation pour un peuple vers le centre du Bénin. Et cela n'est pas peu dire ici où la vie est si précaire.

Et voilà que je repars ce soir pour l'Angleterre, pour assister à l'enterrement d'une tante, Denise, sœur de ma maman et ma marraine. Alors je ne peux pas rattraper ce soir tout ce qui attend d'être affiché sur ce blog, mais voici quelques photos quand-même.

A mon retour je vous parlerai de notre voyage à Natitingou et de notre visite à Ouïda. A bientôt!

jeudi 18 août 2011

18 août, le matin, seul moment pour se connecter

Le 17 août au soir
Fin de la 2ème journée de la consultation, et les choses commencent à bouger! Des idées fortes, mais aussi des propositions concrètes, courageuses qui vont mettre en route de grands changements. Tout cela dans la bonne humeur avec des doses régulières d'humour et toujours des proverbes ou un petit conte pour faire passer le message. Fascinant, épatant.
Je vous livre quelques «citations du jour »...

  • Proverbe africaine: ce qui arrive au mouton peut aussi arriver à la chèvre. (Ne te félicite pas trop si tu n'as pas les problèmes des autres, Ça peut t'arriver aussi!)
  • Proverbe africaine: Si la barbe de ton voisin prend feu, mouille la tienne! (Prépare-toi, tu n'es pas à l'abri d'un pareil danger.)
  • Manifestement, la barbe spirituelle de l'Europe a pris feu. Or l'Europe est le continent voisin du nôtre.
  • Proverbe africain: Si les fourmis s'unissent, ils peuvent transporter un éléphant. Redynamiser la vie chrétienne en Afrique est un gros éléphant et nous ne sommes que des fourmis face à la grandeur et à la complexité de la tâche. Moussa Bongoyok, Orateur du jour.
  • Descartes à l'africaine: J'appartiens, donc je suis.
  • La théologie a joué un rôle clé dans la création des universités à partir du douzième siècle. C'est donc sans exagération qu'elle a été appelée la reine de des sciences. Moussa Bongoyok.
  • Notre théologie ... doit être une théologie de questions, comme celle de St. Thomas d'Aquin. Alors seulement elle devient intéressante. Wojciech Giertych
  • La Bible mise à la portée de tous est le plus grand bienfait qu'ait pu connaître la race humaine. Toute atteinte contre elle est un crime contre l'humanité. Emmanuel Kant, philosophe allemand, 1724-1804.
  • Le nombre de chrétiens en Afrique est estimé à 503 millions, ce qui constitue 48% de sa population. (Ce n'est qu'un statistique, ça vaut ce que ça vaut!). Jason Mandryk.
  • Je dois confesser combien perplexe je me suis trouvé en cherchant une base de conduite morale pour l'état chaotique de notre temps, sans l'emploi de la Bible. Thomas Huxley, athée anglais du 19ème siècle.
  • Grattez un démocrate, vous trouverez un théologien! George Bernanos.
  • La théologie ne se comporte pas en ennemi mais plutôt en ami de la société. Elle est une force de changement sociale et de justice. Moussa Bongoyok.
  • Il faut complètement repenser notre approche dans les instituts bibliques qui forment les pasteurs: Nous ne voulons pas des diplômés, nous avons besoin de pasteurs compétents. Secrétaire des GBUAF région francophone.

Et pour revenir sur terre... aujourd'hui j'ai mangé du poisson braisé avec la pâte de maïs à midi, et du lapin et du riz avec sauce oignons le soir, le tout arrosé d'un jus d'ananas « nature » fait au Bénin.

A la pause de l'après-midi, j'ai demandé si je pouvais mettre mon sachet de thé dans une des théières devant moi pour économiser les sachets. Mais j'ai dû mal m'exprimer. J'ai reçu, avec beaucoup de délicatesse, un thermos d'eau, une tasse, et à côté, plusieurs sachets. Tant pis, j'ai essayé! Eh! Ne rigolez pas trop! Mais essayer de comprendre: je vois sur la table toutes ces théières, remplies d'eau chaude et de lait chaud... c'est quand-même tentant, non?



Après la pause j'ai séché la consultation un moment pour m'asseoir dans le joli paysage de ce Centre Espace Formation. Plusieurs employés du centre ont passé sur leurs vélos; c'était la fin de leur journée, et ce qui m'a frappé c'était leur joie. Ils sont vraiment heureux de travailler ici, et je les comprends! Quel havre de paix, de propreté et de beauté par rapport à ce qui se trouve de l'autre côté du vaste enclos. Je suis contente pour eux.
Voilà, c'est tout du Bénin pour ce soir, il faut que je sorte pour sentir le parfum de l'Afrique le soir.
Just jane

dimanche 14 août 2011

Dimanche 14 août

Je suis assise près du balcon d'un appartement qui se trouve tout près de la mer. Cela nous donne presque tout le temps une brise agréable et bienfaisante. Dehors c'est l'Afrique des quartiers populaires: radio, des gens qui parlent, motos, chants d'Eglise, chant du coq, le tout ponctué des "tuut tuut" des voitures pour que les gens s'enlèvent de leur chemin. Il faut dire que voitures et motos doivent se frayer un chemin dans un sable abondant et autour de toutes sortes d'obstacles, vivants ou pas!

Hier nous avons eu une journée de repos... à la piscine au bords de la mer. Nous nous y sommes rendus en taxi avec une collègue et ses deux petits garcons. Hmmm, cela nous a transporté dans le temps et nous aurions bien voulu y faire venir nos quatre enfants. Aujourd'hui, dimanche, Justin nous a cherché vers 8h 45 pour nous amener dans son Eglise. Nous avons dû nous asseoir sur la scène, tout le long, car John devait apporter "le message". Une bonne partie du culte consistait en des chants et des danses, parfois accompagnés de prières, le tout plein tube. L'Eglise aide Justin pour qu'il puisse travailler pour Wycliffe Bénin dans le domaine des "relations extérieures" avec les Eglises et le Gouvernement. A la fin du culte, on nous a apporté de l'eau bien fraîche, du coca, et des pains au chocolat, une délicatesse ô combien appréciée!

Justin nous parlait du service qu'offre Wycliffe Bénin
aux Eglises de Cotonou
Demain nous partons une trentaine de kilomètres au nord de Cotonou dans un centre de conférences où se passera "la consultation de l'Initiative Francophone". Le thème tournera autour de l'importance de la théologie africaine pour l'avenir. Nous nous réjouissons de retrouver d'anciens amis venus de Côte d'Ivoire, du Tchad, du Cameroun, du Burkina Faso et j'en passe.

Nous reviendrons à Cotonou vendredi et nous reposerons le week-end (sauf si prédication?) pour repartir très tôt le lundi matin 22 août pour Natitingou, tout au nord. A 9h de voyage en car, paraît-il.

A part cela nous allons très bien, exception faite de trois piqures de moustique sur ma main gauche qui me graaaaaaaatte!





vendredi 12 août 2011

Cotonou, nous y sommes!

Eh oui, en dépit d'un départ retardé de 50 minutes depuis Casablanca, nous sommes arrivés pile a 4 heures du matin à Cotonou. L'avion s'est déposé tout d'un coup sur la piste, on ne voyait rien; il faisait nuit. En sortant de la douane mes yeux cherchaient parmi les visages de ceux qui attendaient quelqu'un et, le voilà, un homme qui tenait une petite pancarte avec les mots "J. Maire". Alexandre, notre chauffeur de taxi était là, comme notre collègue Josh l'avait arrangé. Il nous a conduit à travers la ville endormie, à part uné ou deux boutiques à peine allumées, à la maison où nos collègues dormaient tranquillement. Deux tasses de thé plus tard nous étions en position horizontale pour la 1ère fois en 24 heures. Quelle soulagement! Et en plus, c'était un lit à eau délicieusement frais. Même le mouvement de ras de marée chaque fois que l'un de nous se retournait n'a pas pu nous retenir réveillé.
A 15 heures Prosper, membre de Wycliffe Bénin, s'est pointé avec sa voiture pour nous amener aux locaux des bureau de l'organisation et nous avons commencé le programme qu'ils ont préparé pour nous: passer dans chaque bureau pour parler avec son occupant, pour faire connaissance et poser toutes les questions que nous voulions, une fois que nous avons pu nous tirer de notre léthargie et rebooté notre cerveau! Ce matin, dès 8.45 rebelotte, jusqu'à 13.15. Mais pas sans pause agrémentée de bouillies de mil et de mais. Ensuite, Prosper nous a amenés dans un maquis où nous avons pu manger un vrai repas béninois: agouti et sauce arachide pour John, poisson braisé et sauce arachide pour moi.
Ensuite, retour à la maison pour la sieste sacrée. Et quand nous avons rendu grâces au souper pour notre sauf conduite en ville, ce n'étais pas qu'une formule; ce que j'ai baptisé "boulevard motos" était déchaîné aujourd'hui, de vrais fleuves de motos venant de gauche, de droite, de côté et de derrière, sans parler des voitures et des camions. Comment s'y frayer un chemin? Il faut bluffer... on avance sans trop regarder ce que l'autre fait en espérant qu'il va se vouer vaincu!
Voilà, c'est tout pour le moment. Nous ne pouvons pas utiliser notre ordinateur pour nous connecter et faire ce blog et notre courriel car le réseau est hors service et nous n'avons pas de cable. On dépend alors des ordinateurs de collègues, quand on peut, lol.
Quelques flashs de Cotonou, des écriteaux que nous avons vu en ville...
  • coiffeur Dieu existe
  • bar dancing Christ le Roi
Il y en aura d'autres!

jeudi 4 août 2011

le 4 août: Cotonou, nous voici !

Ou presque! Presque tous les vaccins sont faits... il reste pour moi les hépatites A + B. La décision est prise par rapport à quelle prophylaxie et quel traitement contre la malaria; décision compliquée pour moi à cause des autres médicaments que je prends. Un collègue s'occupe de nous organiser un taxi presque sûr pour nous accueillir à l'aéroport à 4h du matin du 11 (pour que lui n'ait pas besoin de couper court à son sommeil, et je ne le critique pas!) Il y a un tas d'objets qui s'agrandit sur notre bibliothèque temporaire dans le hall... temporaire car je n'ai toujours pas fini d'emménager depuis octobre passé! C'est aussi du presque, qui se prolonge mais je ne vais PAS le permettre de s'installer définitivement, ah non! Et enfin, John et moi avons presque terminé le travail essentiel au bureau et à la maison, mais j'ai un peu peur pour la déclaration d'impôt...

Donc, arrivée à Cotonou le 11 août, si notre escale à Casablanca sort des normes et reste selon l'horaire! Consultation théologique de l'Initiative francophone du 16 au 20. Je ne connais pas encore le thème; à voir. Et puis... départ pour l'intérieur entre les bons mains de nos hôtes de Wycliffe Bénin. Nous pensons visiter deux programmes Wycliffe au moins: un tout nouveau en pays daasa, (à 200 km de la côte) et un autre à Parakou  (à 400 km)

A Cotonou nous allons loger chez des collègues, qui nous ont promis le lit à eau... génial! Au moins, s'il a des stabilisateurs, car sinon, c'est un peu comme voyager en bateau sur une mer houleuse! Notre premier, il y a 28 ans à Abidjan, était comme ça, et nous en avons pris possession pendant les premiers mois de grossesse de notre 2ème, aie!

En attendant d'y arriver, voilà que notre très beau lac de Bienne est devenu à nouveau attrayant pour "los aficionados" comme moi! Je me réjouis d'y plonger à la fin de ma journée; le boulot, la fatigue, les soucis... tous s'en vont sur la brise et la pensée est libre de vaguer ci et là, de se reposer, et le corps d'évacuer son stress, ses courbatures et jouir de la caresse de l'eau.

Oops! Faut que je revienne à mon bureau! J'ai encore quelques trucs à faire... bonne fin de semaine et à bientôt...