vendredi 7 octobre 2011

Tout le monde veut aller à Nati!

Le 20 août
Il faisait encore nuit quand notre collègue béninois, Justin, est venu nous chercher en taxi à 6h du matin pour aller à la gare des cars au centre de Cotonou, à côté d'un énorme rond point autour duquel tournait déjà une circulation impressionnante. A la gare même nous sommes montés dans le car pour trouver nos places, et en même temps montaient de nombreux vendeurs et vendeuses de boissons glacées, petits pains, pommes et que sais-je encore pour les voyageurs qui n'avaient pas prévu de pique-nique.

J'étais impressionnée par le nombre de personnes qui prenaient le car pour Natitingou qui se trouve tout au nord ouest du Bénin. Et il n'y avait pas qu'un car qui y montait! Ce qui me frappait également c'était que les gens avaient l'air tout content d'y aller. Hmmm... intéressant.

Et puis nous voilà partis pour ce voyage de 9 heures. Je dois confesser que j'étais un tantinet inquiète; pas à cause de la longueur du voyage, ni le mauvais état de la route, ni la conduite un peu cavalière du chauffeur: Il y avait un "bip" chaque fois qu'il dépassait la limite de vitesse, ce qui arrivait souvent et parfois pour des moments assez prolongés! Nous avons compris finalement qu'il le faisait exprès quand la route était bonne pour compenser les moments, aussi fréquents, où il fallait beaucoup ralentir à cause de grands trous dans le goudron. Non, ce qui m'inquiétait, c'était les "arrêts pour se mettre à l'aise", pour emprunter la phrase diplomatique de Justin, notre guide. D'abord, il n'y en avait pas beaucoup. Ensuite comment allais-je me débrouiller, seule femme blanche à bord. Pourvu qu'une autre dame descende quand moi aussi j'aurais besoin! Oui, il y en avait une! J'ai observé soigneusement comment les uns et les autres s'éloignaient du bus comme si ne rien n'était en fixant le sol. Il faut dire que pour les hommes c'était facile. Mais pour les femmes... nous sommes allées derrière une maison en terre, au bord d'un champ de maïs, nous sommes accroupies, et puis voilà! Il faut dire qu'il fallait en plus faire VITE, car le chauffeur était impatient; il voulait respecter l'horaire!

Une énorme statue impressionnante au milieu de la route annonçait notre arrivée à Nati (nom familier que la plupart des gens semblaient utiliser.) Il était 15h30. Nous étions accueillis à la gare des cars par un membre du comité de traduction waama, Clément, qui nous a amenés à l'hôtel qu'il nous avait réservé.


Notre hotel
L'hôtel était un peu en hauteur, surplombant la ville à la fois spacieuse et à la fois très africaine. Nous avons déambulé dans ses rues avant notre souper pour nous dégourdir les jambes et avons sentis une sorte d'air de contentement, de gens qui était heureux d'être là. Pourtant la région n'est pas très prospère. J'avais la nette impression que tout le monde aimait être à Nati!

Nous n'avons pas fini d'être impressionnés, car le lendemain nous avons été cherchés à l'hôtel par Clément, qui nous a conduit aux locaux de l'Eglise des Assemblés de Dieu où nous allions passer la matinée avec tout le comité de traduction et d'alphabétisation waama.

Il faut dire que ce programme nous intéressait particulièrement. Voilà un peuple qui a reçu le Nouveau Testament dans leur langue, le waama, en 1995, il y a 16 ans. Au fil des ans, ils ont connu un désir grandissant d'avoir TOUTE la Bible dans leur langue. Ils espéraient que quelqu'un de Wycliffe pourrait venir les aider avec la traduction, mais ce n'était pas le cas. A suivre

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