vendredi 3 mai 2013

Au risque de me faire descendre 3: On y va!


L'avantage d'avoir fait une pause dans mon blog, c'est que j'ai eu l'occasion inattendue de lire deux livres exceptionnels sur la question de l'homosexualité: l'un est écrit par une lesbienne chrétienne, l'autre par un théologien américain (cité par le premier auteur, en l'occurrence). Les deux livres sont remarquables pour leur clarté, leur conviction et leur compassion - sans aucun esprit de jugement. Tout chrétien voulant réfléchir avec compassion et cohérence à ce sujet brulant bénéficiérait énormément de leur lecture. Malheureusement le premier n'est qu'en anglais, mais voici les références...
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    L'homosexualité. Perspectives bibliques et réalités contemporaines


Il me semble qu'on doit distinguer deux niveaux quand on veut réfléchir à la question de l'homosexualité. Il y a le niveau du choix personnel, qui est une affaire personnelle; et puis il y a le niveau de la société et des lois, qui guident la vie de toute une nation. Je commencerai avec le choix personnel.
Choisissez aujourd'hui qui vous allez servir! C'est ce que Josué a dit aux Israëlites après leur sortie d'Egypte. Il n'allait forcer personner, car c'était à chacun de choisir pour lui-même. Pas de possibilité d'être entre deux chaises! Je remarque en passant que Josué ne leur demande pas d'abord de choisir l'obéissance à des lois, mais l'obéissance à une personne, celui qu'ils serviront: le Dieu qui les avait délivrés de l'esclavage en Egypte, l'Éternel, "JE SUIS", ou bien un des dieux des nations environnantes?

Jesus reprend le même thème en défiant les gens de choisir entre servir Dieu, ou servir le pouvoir de l'argent. Pas possible de choisir les deux comme patrons!

Aujourd'hui notre choix c'est soit Jésus Christ, soit quelqu'un ou quelque chose d'autre - que nous considérons, de façon consciente ou inconsciente, comme étant de première importance. Jésus disait souvent aux gens, que ce soit les disciples ou les foules, Venez à moi, suivez-moi, ayez confiance en moi... il ne disait pas... maîtrisez d'abord votre obéissance aux lois, ensuite vous pouvez faire partie des miens. En plus, il ne parlait pas ainsi dans la synagogue, mais dans des lieux où il était entouré de gens dont la vie n'était pas tout à fait exemplaire... des prostitués, des immoraux sexuels, des fraudeurs, voleurs et j'en passe.

Mais quand il s'agit de nous, aujourd'hui, Chrétiens individuels et en Église, et par rapport à des personnes homosexuelles dans leur identité, nous faisons justement le contraire: nous nous gardons à une distance prudente et ne voulons surtout pas qu'ils viennent dans nos lieux de culte. Il faut que tout rentre dans l'ordre d'abord. Un exemple: Il y a trois ans environ, j'ai invité un ami homosexuel au culte, et quand une certaine personne en a eu vent, elle a dit: si j'avais su je ne serais pas venue.  

Mais nos lieux de culte, nos lieux d'Église, ne devraient-ils pas être des lieux par excellence où les gens se sentent accueillis et aimés, et ensuite entendre le message extraordinaire concernant Jésus Christ? Quand Pierre s'est fait lavé les pieds par Jésus, avait-il été d'abord chez le pédicure pour qu'ils soient présentables?

Au fil de mes découvertes de la personne de Jésus Christ, à travers ses biographies les plus anciennes - les Évangiles - je vois une personne passionnée d'abord par la relation, la rencontre de personnes souvent dans le pétrin. Il leur montre son amour, non pas son jugement, et ensuite il les défie de vivre de façon juste. Deux récits me viennent immédiatement à l'esprit écrits par l'apôtre Jean: celui de la femme samaritaine au puits de Jacob, et celui de la femme prise en flagrant délit d'adultère et amenée devant Jésus pour être lapidée. A son grand étonnement, et sans doute à son grand soulagement, les accusateurs de cette dernière partent sur la pointe des pieds et elle entend Jésus lui dire: Personne t'a condamnée?... Eh bien moi non plus je ne te condamne pas. Tu peux partir, mais ne retourne pas à ton ancienne vie.

Jésus est venu plein de grâce et de vérité. Difficile! Mais nous sommes appelés à lui ressembler. Comme il a démontré dans sa personne l'amour et la vérité du Père aux êtres humains, ainsi nous sommes envoyés pour faire de même. Mais au final, chaque être humain doit faire son propre choix, librement, et ce n'est pas de mon ressort de le juger s'il ne choisit pas Christ. Par contre, je lui doit le respect d'un amour vrai, divin.

S 'il choisit le Christ, c'est le premier pas qui change tout, le pas fondamental. Tout pas supplémentaire ressorte d'un processus de grâce transformatrice qui aligne nos vies avec la Vérité qui, en l'occurrence, est une personne. Une personne homosexuelle dans son identité n'est pas "un cas spécial"; elle a autant besoin que toute autre personne de premièrement se savoir aimé du Christ, et d'avoir la liberté qui découle de l'Esprit saint en elle pour évoluer vers une ressemblance au Christ à laquelle tout Chrétien est appelé.

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At the risk of being shot down 3: Let's go!

The advantage of having had a pause in my blog posts is that I had the unexpected opportunity of reading two outstanding books on the question of homosexuality; one written by a Christian lesbian, the other by an American theologian (who is quoted by the first author, as it happens!). Both books were remarkable for their clarity, conviction and compassion - with not the slightest whiff of judgement. They are...
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Both would benefit any Christian who wants to think about this hot subject compassionately, non-judgmentally and coherently with the biblical references. Order them from Amazon now!

As far as I can see, there are two levels at which I want to think about homosexuality, the Church, and my personal attitude to individual people of same sex attraction. There is the question of personal choice, which is an individual affair, even if it has consequences on society and culture as a whole; then there is the question of law and society, which guides a whole nation's life. I shall start with the personal choice.

As Joshua once put it to the Israelites: Choose today whom you will serve. He wasn't going to force anybody, but each person had to make that choice. There was no way you could just sit on the fence. I notice too, that he doesn't ask them to choose about laws, he asks them to choose whom they will serve, the God who led them out of Egypt, the Eternal I AM; or another god as the peoples around them? Jesus says the same thing, making it very clear that there's no place for fence sitting, it's God or it's the power of money, or possession. You can't have both and.

Today our choice is Jesus Christ or something else which we count as supreme - whether we recognize it or not. Jesus kept saying to people, Come to me, follow me, trust in me... he didn't go round issuing a list of rules... master your obedience to the "dos and don'ts" and then you can be one of mine. What is more he can be found in all sorts of places mixing with folk who manifestly don't "come up to scratch." You know the kind: prostitutes, sexually immoral, tax dodgers, thieves and so on. He didn't issue his call to follow Him from the synagogue.

But when it comes to us today, individual Christians and the Church, with respect to people of homosexual identity, we do the opposite: we keep a safe distance from them and we certainly don't want to have them in Church. A few years ago, I had invited a homosexual friend to the service, because he helped us find the slogan for our new church logo. In the event he didn't come, but a Christian lady heard about that, and do you know what her reaction was? If I'd known, I wouldn't have come! Shouldn't Church be the first place where people can come and be welcomed and loved and hear the great news about Jesus Christ? When Peter had his feet washed by Jesus, did he get himself a pedicure first so they would smell nice?

As I get to know Christ, through his biographies, the Gospels, I see someone who was passionate about relating to people first, meeting them in their mess, showing them he loved them and didn't judge them, and only then, challenging them with living right. Two accounts come to mind from the pen of the Apostle John; the Samaritan woman at Jacob's well, and the woman caught in adultery and dragged before Jesus to be stoned to death with his approval. To the latter's amazement, Jesus says to her, when all her accusers had shamefacedly crept away, has no-one condemned you? ... Neither do I. Off you go then, and don't go back to doing wrong.

Jesus Christ came full of grace and truth. We are called to be like him, and as He showed the Father's love and truth to the world, so we are called to do the same. But in the end, every human being has to make their own choice and it's not for me to judge anyone. But I do owe them the respect that comes from sincere love.

Follow Jesus? Or not? That's the first step, the fundamental one. All other steps are processes of transforming grace aligning our lives with the Truth, which happens to be a person. A person of same sex attraction is not a "special case"; they have the same need as any of us to come to know the love of Jesus Christ, first, and to evolve in the freedom of the Holy Spirit within them towards likeness to Christ.

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