J'ai passablement écrit sur mon cheminement vers les personnes d'orientation homosexuelle.
Aujourd'hui, je me trouve embarquée sur un autre chemin, celui vers mon prochain musulman. En fait, ce n'est pas tout à fait exacte de dire "je me trouve embarquée." Ce serait mieux de dire, je me suis trouvée propulsée devant un choix, par des circonstances de vie: aller vers, ou aller contre mon prochain musulman.
J'ai fait le choix d'aller vers lui/elle en commençant par un chemin de découverte de sa foi, de son livre sacré aussi. J'ai aussi fait le choix de partir avec, comme compagnons de route, des auteurs qui traite le sujet avec respect, ouverture et sérénité et non pas en réaction à l'E.I.
Alors, j'ai commencé avec le livre de Miroslav Volf: Allah, a Christian response. (Allah, une réponse chrétien.) Wolf écrit à partir d'un respect pour les musulmans qu'il a appris chez son père, pasteur pentecôtiste.
Wolf examine et argumente de façon rigoureuse pour répondre à la question, Est-ce que musulmans et chrétiens croient au même Dieu? Pour lui, ce n'est pas une question de "juste ou faux," mais d'en tirer les conséquences dans notre façon de vivre côte à côte. Pouvons-nous, au nom du même Dieu et au nom des deux plus grands commandements, appelés le règle d'or, oeuvrer ensemble dans le respect et la paix? Pour moi, ce livre tombe à pic pour l'Europe face aux vagues de réfugiés de la Syrie et de l'Iraq.
J'ai appris énormément dans ce cheminement. Parfois j'ai été fort surprise par certains faits historique. Par exemple: Volf fait référence au point de vue de Martin Luther, pour qui la polarité n'est pas entre chrétiens d'un côté et musulmans de l'autre. Il s'agit plutôt d'une opposition entre, d'un côté, ceux qui ont une connaissance juste de la façon dont Dieu et l'homme peuvent vivre en relation et de l'autre, ceux qui n'ont pas cette connaissance ou pratique. Dans cette catégorie, pour Luther, se trouvaient la majorité des chrétiens, les musulmans, juifs etc.!
Autre fait étonnant: Dans un sermon livré en 1544, Luther a félicité les Turcs d'avoir surpassé les chrétiens en faisant des œuvres de miséricorde, car les musulmans considère comme un crime honteux de ne pas partager son pain avec son prochain qui a faim. A remarquer que Luther a dit ceci alors que l'armée turque venait d'assiéger Vienne et toute l'Europe tremblait devant elle!
Au prochain article, sur le même livre!
Source: Allah, a Christian response, Miroslav Volf. HarperCollins 2011. Ch 3. My translation.
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lundi 19 octobre 2015
jeudi 17 septembre 2015
Au risque de me faire descendre 7: épithètes
Il y aurait encore beaucoup à dire autour de mon sujet, mais en fait, l'essentiel sur la question "gay," c'est mon attitude, nos attitudes - gay, hétéros, chrétiens, athées...
Nos attitudes se traduisent, se laissent voir, par nos actions et nos mots. Je m'arrête pour cette dernière fois sur les mots. Quelle puissance émanent de nos mots! Avec un seul mot, une seule épithète, je peux détruire, blesser, relever, encourager, accueillir ou rejeter.
Avec un "homosexuel" ou un "homophobe", dit avec dédain, colère ou violence la guerre est entamée, les défences sont dressées, les oreilles sourdes et les coeurs fermés. Et cela ne va pas en se simplifiant maintenant que le sujet est devenu médiatisé et politisé. Je dois, en tant que citoyen responsable, voter au sujet de l'éducation sexuelle au niveau scolaire. Je n'ai pas envie que des jeunes qui luttent avec leur identité et se diraient gay soient stigmatisés. Il me semble que nous devons admettre que cela fait partie de la réalité. Mais je ne veux pas non plus que les relations sexuelles entre personnes du même sexe soient considérées comme étant tout simplement l'objet d'un choix personnel et que cela soit "la même chose" que les relations sexuelles entre un homme et une femme.
Rien qu'en disant cela, je sais que je cours le risque d'être appelée "homophobe." Mais ce mot veut dire quoi? Litéralement cela veut dire "peur du semblable." De nos jours on trouve la définition "quelqu'un qui est hostile aux homosexuels, ou à la homosexualité." (Petit Larousse enligne.) Cela veut dire quoi, être hostile? Pour moi cela veut dire: "vouloir du mal à quelqu'un". Le même dictionnaire dit, "qui se conduit en ennemi ou est aggressif." Je ne les combatis pas, je ne prends pas d'initiatives contre eux à quelque niveau que ce soit. Je parle en tant que citoyen qui a droit à la parole libre. Cela fait partie des droits de l'homme.Or, avec l'arrivé du politiquement correcte, ce droit fondamental qui est la base de toute discussion et entente, et bafoué parfois violemment pour ceux qui ne sont pas d'accord avec "la ligne". Contre cela je me bat. Faire taire l'opposition ne nous fait jamais avancer dans la fraternité humaine.
Nos attitudes se traduisent, se laissent voir, par nos actions et nos mots. Je m'arrête pour cette dernière fois sur les mots. Quelle puissance émanent de nos mots! Avec un seul mot, une seule épithète, je peux détruire, blesser, relever, encourager, accueillir ou rejeter.
Avec un "homosexuel" ou un "homophobe", dit avec dédain, colère ou violence la guerre est entamée, les défences sont dressées, les oreilles sourdes et les coeurs fermés. Et cela ne va pas en se simplifiant maintenant que le sujet est devenu médiatisé et politisé. Je dois, en tant que citoyen responsable, voter au sujet de l'éducation sexuelle au niveau scolaire. Je n'ai pas envie que des jeunes qui luttent avec leur identité et se diraient gay soient stigmatisés. Il me semble que nous devons admettre que cela fait partie de la réalité. Mais je ne veux pas non plus que les relations sexuelles entre personnes du même sexe soient considérées comme étant tout simplement l'objet d'un choix personnel et que cela soit "la même chose" que les relations sexuelles entre un homme et une femme.
Rien qu'en disant cela, je sais que je cours le risque d'être appelée "homophobe." Mais ce mot veut dire quoi? Litéralement cela veut dire "peur du semblable." De nos jours on trouve la définition "quelqu'un qui est hostile aux homosexuels, ou à la homosexualité." (Petit Larousse enligne.) Cela veut dire quoi, être hostile? Pour moi cela veut dire: "vouloir du mal à quelqu'un". Le même dictionnaire dit, "qui se conduit en ennemi ou est aggressif." Je ne les combatis pas, je ne prends pas d'initiatives contre eux à quelque niveau que ce soit. Je parle en tant que citoyen qui a droit à la parole libre. Cela fait partie des droits de l'homme.Or, avec l'arrivé du politiquement correcte, ce droit fondamental qui est la base de toute discussion et entente, et bafoué parfois violemment pour ceux qui ne sont pas d'accord avec "la ligne". Contre cela je me bat. Faire taire l'opposition ne nous fait jamais avancer dans la fraternité humaine.
lundi 24 novembre 2014
Savoir rester un moment à Gethsémani
Les oliviers du jardin de Gethsémani (Crosschurch) |
La deuxième a été inspiré par le dernier chapitre du livre: suivre Jésus-Christ, ce n'est pas seulement un appel à incarner une vie vraiement humaine, comme Jésus l'a fait, mais aussi à vivre l'appel à un chemin de croix: encore une fois, comme Jésus l'a fait. Ce n'est pas un chemin facile à entreprendre, car il nous amène en plein dans la souffrance de notre monde, de notre prochain et de nos proches.
Hier, dans Sacred Space, la méditation portait sur un texte bien connu dans Matthieu 25, dont je ne citerai qu'une partie...
… Alors, les justes lui demanderont:
«Mais, Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger? Ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? Ou étranger et t'avons-nous accueilli? Ou nu, et t'avons-nous vêtu? Ou malade ou prisonnier, et sommes-nous venus te rendre visite?»
Et le roi leur répondra:«Mais, Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger? Ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? Ou étranger et t'avons-nous accueilli? Ou nu, et t'avons-nous vêtu? Ou malade ou prisonnier, et sommes-nous venus te rendre visite?»
«Vraiment, je vous l'assure: chaque fois que vous avez fait cela au moindre de mes frères que voici, c'est à moi-même que vous l'avez fait.»
Ce que j'ai pris de ce texte pour ma route, c'est que Jésus s'identifie complètement avec les souffrants. En plus, si je veux le trouver, ce sera au milieu d'un monde qui souffre, ou à côté de quelqu'un qui souffre. Notre appel est d'accepter de rester avec dans le lieu de souffrance alors que tout en nous préfère se sauver.
Seigneur, aide-moi à te discerner dans ces lieux-là, dans ces personnes-là.
lundi 22 septembre 2014
Le défi de l'Évangile face à l'EI et le terrorisme
Traduction du blog: 1 John, ISIS and the Gospel versus Terror, de Alice Su, sur le GWBlog
Textes qui ont nourri la pensée du journaliste, et qui lui ont donné le courage de rester au milieu de la haine et de la souffrance, et de découvrir l'amour pascal.
Textes qui ont nourri la pensée du journaliste, et qui lui ont donné le courage de rester au milieu de la haine et de la souffrance, et de découvrir l'amour pascal.
En effet, voici le message que vous avez entendu dès le commencement: aimons-nous les uns les autres. Que personne ne suive donc l'exemple de Caïn... Mes frères, ne vous étonnez donc pas si le monde a de la haine pour vous.
Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Car si quelqu'un déteste son frère, c'est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier ne possède en lui la vie éternelle.
Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Car si quelqu'un déteste son frère, c'est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier ne possède en lui la vie éternelle.
1 Jean 3:11 à 14
L'Eternel dit à Caïn:
"Pourquoi te mets-tu en colère et pourquoi ton visage est-il sombre? Si tu agis bien, tu le relèveras. Mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte: son désir se porte vers toi, mais toi, maîtrise-le!"
Mais Caïn dit à son frère Abel:
Mais Caïn dit à son frère Abel:
"Allons aux champs."
Et lorsqu'ils furent dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.
Et lorsqu'ils furent dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.
Genèse 4: 6 à 8
Ces derniers temps, j’ai peur. Je pense aux meurtres de
James Foley, Steven Sotloff, et beaucoup d’autres journalistes et des millions
d’enfants, de femmes, d’hommes, de frères, d’oncles, de meilleurs amis, de
voisins ; en Syrie, au Gaza, en Iraq, en Egypte, au Soudan et encore. Je
ne peux pas m’empêcher de sentir que la mort se tasse à ma porte, au coin de la
rue, sur le pas de la porte de tous les journalistes, de tous les civiles, de
trop de personnes qui me sont devenues chères, et des milliers que j’ai encore
à rencontrer. Tous ceux que je connais
portent des blessures profondes. La haine et la peur sont dans l’air et les
choses sont en train de s’empirer.
Comment les chrétiens réagissent-ils au terrorisme ?
-
Aime ton prochain et prie pour ceux qui te
persécutent. - Vraiment ?...
Je prie en colère à la fin de chaque journée ; pourquoi le monde est-il si sombre, et moi je ne peux rien faire pour y remédier ? Je n’ai rien à donner à mes amis…
Je prie en colère à la fin de chaque journée ; pourquoi le monde est-il si sombre, et moi je ne peux rien faire pour y remédier ? Je n’ai rien à donner à mes amis…
Et puis une pensée traverse mon esprit : Tu as l’Evangile, habibti*
Qu’est-ce que
l’Evangile ? Que peut-il contre tant de mal ? Il ne promet aucun
changement dans les circonstances de mes amis.
Je lis beaucoup la Bible ces jours-ci. Et plus je la lis,
plus radicale elle m’apparaît. Le message de la Bible signifie une vie avec
Dieu, qui implique un changement complet: vivre dans l’amour à la place de la
haine ou de la peur.
« Voici à quoi
ressemble l’amour : Jésus Christ a donné sa vie à notre place. Nous devons
donner nos vies pour nos frères. » 1 Jn 3 :16
Aimer plutôt que haïr ou craindre.
Aimer : se sacrifier, penser aux autres avant moi-même,
renoncer à la vie pour le bien de ceux qui
veulent nous tuer…
Ces mots, je les ai vus brodés sur des coussins et des
cartes de vœux, et lancés en l’air dans
des milliers de sermons. Je me trouve maintenant en train de regarder une vidéo
faite par des êtres humains à quelques heures de distance de moi. Un homme,
vêtu en orange est agenouillé par terre à côté d’un autre homme en cagoule qui
le force à prononcer des mots qu’il ne veut pas dire… et puis il lui tranche la
tête, la tête de son frère humain.
Je pense à Caïn et Abel.
Je pense à Jésus.
Je me dis, être chrétien veut dire que je donne ma vie pour cet homme en cagoule ?
Je me dis, ça n’a aucun sens.
Je pense à Jésus.
Je me dis, être chrétien veut dire que je donne ma vie pour cet homme en cagoule ?
Je me dis, ça n’a aucun sens.
Dernièrement je trouve le message de l’Évangile choquant. Si
tu prends Christ au mot, voici ce qu’il dit : « Donne ta vie pour ton
frère. Donne ta vie pour celui qui veut te tuer. N’entre pas dans la violence
en retour. Ne t’enfuis pas. Bénis, sers et donne.
Mais je pourrais mourir,
je me dis.
Oui - donne ta vie et renais, me répond le Christ.
Oui - donne ta vie et renais, me répond le Christ.
Je réplique :
mais non, je veux dire, je pourrais mourir, physiquement.
Christ : De toute façon tu mourras. C’est OK.
Moi : Non, je ne mourrai pas !
Christ : Regarde autour de toi.
Christ : De toute façon tu mourras. C’est OK.
Moi : Non, je ne mourrai pas !
Christ : Regarde autour de toi.
Je ne sais pas comment, mais pendant que je prie je deviens
convaincue que Dieu n’est pas contre nous mais Il est POUR nous. Le monde
brûle, mais c’est parce que nous sommes contre nous-mêmes. Me soumettre à Dieu
veut dire se sacrifier ; ce n’est pas le jihad, mais c’est comprendre que
Dieu vaut plus que ma vie… Et si cela est vrai, alors je meurs. Je donne ma vie
entière, comme il l’a fait lui-même. Non pas comme un guerrier, mais comme un
agneau. Nous devons donner nos vies à nos frères et sœurs pour qu’ils ne se
sentent pas seuls, pour qu’ils puissent espérer encore…
Je les vois avancer comme des brebis pour être abattus, et
je prie : Seigneur, donne-moi la grâce
et le courage de faire pareil.
L’Evangile nous appelle à mourir ; non pas pour faire
descendre d’autres, mais pour les élever. Cela n'a pas de sens. Cela ne t'offre aucune sécurité, mais c’est la façon du Christ. Quand nous savons cela,
quand nous le goutons, nous avançons dans la joie sur un fleuve qui coule de
Lui à travers nous vers les autres. Nous nous sentons tellement vivant, même si
nous mourons demain, ou après-demain.
Nous n’avons pas peur.
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Je termine simplement en observant que c’est la
parole de Dieu qui a été le moyen pour Alice de s’inspirer de Christ et de
puiser dans sa force d’amour. Des milliers de personnes n’en ont pas la
possibilité ; la Parole n’est pas encore traduite dans leur langue.
Contribuer à ce que cela change, c’est un moyen de semer l’espoir dans ce monde qui brûle.samedi 4 janvier 2014
At the risk of being shot down... last post for now
As I have journeyed along the path to understanding one particular gay person, and gays in general, I have learnt an awful lot, & I have been changed.What I fundamentally believe has not changed, but what that means has, & above all, my attitudes have been challenged & changed.
Where the rubber hits the road is whether any of us recognizes that our relationships are never perfect, always marred by us wanting to call the shots & not God.
Am I willing to let Him help me find the way back, or onwards, to Him in the
first instance, & then in my relationships? I believe that God can heal our
distorted personalities, identities & relationships, & that He longs to
do so. But it is humiliating for us to realize that we need this, & that
above all intimacies, we need intimacy with Him.
What has struck me with force as I studied yet again during
advent, the texts that tell us the story of God coming to us in the person of
Jesus of Nazareth, was how two very ordinary, lowly people, Joseph & Mary,
were willing to accept God’s irruption into their lives. They chose to allow
Him to change their short-term plans & their long term personal stories for
ever. And because of that, they allowed God to unfold His age long plan to
rescue us human beings from our headlong rush to ruin.
And so I finish my first post in 2014 by repeating the quote
from St. Ignatius of Loyola…
"There are very few people who realize
what God would make of them if they abandoned themselves into his hands,
and let themselves be formed by his grace."
I find that an enticing risk. What about you
Au risque de ma faire descendre: dernier mot pour le moment
Sur mon cheminement pour comprendre une personne gay en particulier, et les gays tout court, j'ai beaucoup appris, et surtout, j'ai subi des changements. Non pas des changements dans ce que je crois, mais plutot des changements dans le sens de ce que je crois et au-dessus de tout, des changements dans mes attitudes.mardi 25 juin 2013
Au risque de... 5: Qu'aimerait, donc, Dieu?
Il s'agit de Genèse ch.1 verset 26, 27 et Genèse 2 verset 24; paroles que
Jésus reprend quand il a été questionné au sujet du divorce par rapport à la
loi juive, la Torah. Jésus répond en leur disant: N'avez-vous pas lu ce que
déclare l'Écriture? Ainsi il les renvoie à un texte qui précède la
Torah, et qui précède la formation du peuple hébreux, donc à un texte
d'envergure transculturelle et pour tous les temps, qui exprime le désir de
Dieu pour tous les peuples. Il est aussi important de noter que Jésus reprend
ce texte dans un contexte de divorce, d'adultère et de mariage, ainsi nous
permettant de comprendre que le texte de la Genèse s'y réfère aussi.
Et Dieu dit: Faisons les hommes pour qu'ils soient notre image, ceux qui nous ressemble... Dieu créa les hommes pour qu'ils soient son image... Il les créa homme et femme.
C'est pourquoi un homme se séparera de son père et de sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu'un.
Je constate les choses suivantes:
- Les hommes, les êtres humains, sont l'image d'un Dieu communautaire: Faisons... notre image. Le Dieu de la Bible est "trois en un" et si les trois personnes sont "un," ils sont aussi distinctes: Père, Fils, Saint Esprit.
- Dieu désire que nous lui ressemblions. Et je note que dans les versets qui précèdent la citation du ch 2 de la Genèse, ce Dieu créateur voit qu'il n'est pas bon pour l'homme d'être seul, en tant qu'être masculin. Il en prend note et agit en conséquence, en créant un vis-à-vis pour lui, semblable, mais non pas identique - 'ish et 'ishah; un, mais différent... comme les trois personnes de la Trinité? Il ne dit pas à 'ish de s'unir avec un autre 'ish.
- Et ce que Dieu veut, c'est que 'ish et 'ishah deviennent une nouvelle réalité symbolisée et vécue corporellement par l'acte sexuel, culturellement et socialement en créant une unité séparée de celle des parents, et spirituellement parce que le "les deux ne feront plus qu'un" fait une nouvelle entité, le couple, ou la personne conjugale. Et cela, nous dit ce texte, était voulu de Dieu pour notre bien. Ce n'était pas pour nous limiter, pour nous appauvrir; au contraire, c'était pour notre épanouissement, notre bien, ce qui n'est pas la même chose que facilité! Ah non!
English below.
Et Dieu dit: Faisons les hommes pour qu'ils soient notre image, ceux qui nous ressemble... Dieu créa les hommes pour qu'ils soient son image... Il les créa homme et femme.
C'est pourquoi un homme se séparera de son père et de sa mère et s'attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu'un.
Je constate les choses suivantes:
- Les hommes, les êtres humains, sont l'image d'un Dieu communautaire: Faisons... notre image. Le Dieu de la Bible est "trois en un" et si les trois personnes sont "un," ils sont aussi distinctes: Père, Fils, Saint Esprit.
- Dieu désire que nous lui ressemblions. Et je note que dans les versets qui précèdent la citation du ch 2 de la Genèse, ce Dieu créateur voit qu'il n'est pas bon pour l'homme d'être seul, en tant qu'être masculin. Il en prend note et agit en conséquence, en créant un vis-à-vis pour lui, semblable, mais non pas identique - 'ish et 'ishah; un, mais différent... comme les trois personnes de la Trinité? Il ne dit pas à 'ish de s'unir avec un autre 'ish.
- Et ce que Dieu veut, c'est que 'ish et 'ishah deviennent une nouvelle réalité symbolisée et vécue corporellement par l'acte sexuel, culturellement et socialement en créant une unité séparée de celle des parents, et spirituellement parce que le "les deux ne feront plus qu'un" fait une nouvelle entité, le couple, ou la personne conjugale. Et cela, nous dit ce texte, était voulu de Dieu pour notre bien. Ce n'était pas pour nous limiter, pour nous appauvrir; au contraire, c'était pour notre épanouissement, notre bien, ce qui n'est pas la même chose que facilité! Ah non!
English below.
mercredi 29 mai 2013
Au risque de... 4: D'où vient l'orientation homosexuelle?
Il y a très peu de personnes qui se rendent compte de ce que Dieu ferait d'eux si seulement ils s'abondonnaient entre ses mains et se laissaient modeler par sa gràce. St. Ignace de Loyola
Comme je ne suis ni scientifique, ni au dernier fait des diverses expériences scientifiques, je préfère citer Alex Tylee*, auteur gay et chrétienne, car elle a fait des recherches sérieuses pour son livre dont elle cite abondamment. En plus, je la trouve remarquable pour son absence de "vouloir trouver ce qu'elle a envie d'y trouver!"
"Autant que j'aimerais adopter le consensus du "né gay" (ce serait très avantageux politiquement), je ne peux pas. L'évidence ne soutient pas l'idée que la sexualité soit un fait biologique immuable. [Peter Tatchell, dans l'hébdomadaire, The Guardian du 28 Juin 2006.] Jusqu'à aujourd'hui, toutes les recherches pour trouver une base génétique pour l'orientation sexuelle des hommes et des femmes ont manqué dans au moins un des cinq critères pour une étude génétique. Nous ne pouvons pas, néanmoins complètement balayer ces résultats, car ils veulent dire qu'il y ait peut-être un élément d'influence génétique sur l'orientation sexuelle.
Dans ce domaine il est important de rester humble et ouvert à de nouvelles recherches et de nouvelles idées. Un article scientifique, Nucleus, le résume très bien: il est facile d'aborder la recherche scientifique avec des préconcéptions. La tentation existe toujours de vouloir lire les résultats de façon séléctive pour nous réconforter dans nos convictions." P. 49, 50. Et cela est autant vrai pour des personnes gay ou pas, chrétiennes ou pas. Nous, "le public," devons nous rendre compte, selon cette même citation, que des scientifiques et des journalistes, par exemple, nous assomment de faits et de statistiques avec peu de preuves à l'appui, pour satisfaire leur agenda politique. Et nous les gobons tout rond!
Et pour conclure, je cite encore Alex Tylee en parlant de toute orientation ou disposition avec laquelle on est né, ou qu'on acquière: il est important d'avoir compassion pour quelque chose qu'une personne ne peut pas maitriser, tout en la rendant attentive à la responsabilité qui est la sienne dans les choix qu'elle fait à partir de cette orientation. P. 51 Ce qui nous renvoie à Ignace.
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At the risk of being shot down 4:
Where does same sex orientation come from?
There are very few people who realize what God would make of them if they abandoned themselves into his hands, and let themselves be formed by his grace. St. Ignatius of Loyola
As I am neither a scientist, nor am I versed in current scientific research, I would rather quote mostly from Alex Tylee's book, Walking with gay friends. As a Christian author with same sex orientation, I find her remarkable for her absence of "pressing an agenda to find what suits her."
"As much as I would love to go along with the fashionable 'born gay' consensus (it would be very politically convenient), I can't. The evidence does not support the idea that sexuality is a fixed biological given." [Peter Tatchell, in The Guardian June 28th 2006.] To date, all studies of the genetic basis of sexual orientation of men and women have failed to meet one or more of the (five necessary) criteria. However, we cannot completely dismiss all the finding in this arena, as there is enough evidence to suggest some genetic influence on homosexual orientation. It is important to be humble and open to new ideas and research while also being shrewd and discerning in this area. An article in Nucleus sums this up well: It certainly is easy to bring preconceptions to scientific investigation. We are always tempted to view the facts selectively to verify our convictions." P. 49, 50. And this is true for both gay and non gay people, for Christians and not Christians. As for us, the public, this article goes on to warn us: Tenuous conjecture is portrayed as certain conclusion to a gullible public.
So to conclude this post I would again like to quote Alex Tylee, speaking about any disposition or orientation with which we be either born, or we acquire, or both: it is important to have compassion for something which is outside a person's control, while at the same time holding them responsible for their choices in acting on their tendencies. P. 51 Which brings us back to Ignatius.
vendredi 3 mai 2013
Au risque de me faire descendre 3: On y va!
L'avantage d'avoir fait une pause dans mon blog, c'est que j'ai eu l'occasion inattendue de lire deux livres exceptionnels sur la question de l'homosexualité: l'un est écrit par une lesbienne chrétienne, l'autre par un théologien américain (cité par le premier auteur, en l'occurrence). Les deux livres sont remarquables pour leur clarté, leur conviction et leur compassion - sans aucun esprit de jugement. Tout chrétien voulant réfléchir avec compassion et cohérence à ce sujet brulant bénéficiérait énormément de leur lecture. Malheureusement le premier n'est qu'en anglais, mais voici les références...
- Walking with Gay Friends - by Alex Tylee - ivp: chez Amazon.fr
- Straight and Narrow? - Thomas E. Schmidt - ivp: chez Amazon.fr en français!
L'homosexualité. Perspectives bibliques et réalités contemporaines
Il me semble qu'on doit distinguer deux niveaux quand on veut réfléchir à la question de l'homosexualité. Il y a le niveau du choix personnel, qui est une affaire personnelle; et puis il y a le niveau de la société et des lois, qui guident la vie de toute une nation. Je commencerai avec le choix personnel.
vendredi 29 mars 2013
Au risque de me faire descendre 2
Trève de Pâques?
Non, pas vraiment. En fait, Pâques me rappelle un autre a priori fondamental quand il s'agit de discuter d'un sujet aussi miné que celui de l'homosexualité...Personne n'est parfait.
Personne peut réclamer qu'il n'ait jamais fait de faute, n'ait jamais omis de faire le bien, n'ait jamais eu une pensée dont elle avait honte; ni moi, ni toi qui me lit.
Hier j'ai médité, (en anglais) sur le récit de la veille de Pâques, de cet instant incompréhensible pour les disciples où Jésus se met à la place de l'esclave, ou de la femme s'il n'y en avait pas, et s'est mis à laver les pieds des disciples selon la coûtume d'hospitalité d'alors.
Jésus savait que l'heure était venue pour lui de quitter ce monde pour s'en aller auprès de son Père... Jésus savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu'il était venu d'auprès de Dieu et allait retourner auprès de lui.
Jésus savait d'où il venait... et pourquoi, et où il allait... et pourquoi. Je ne pense pas qu'il savait uniquement de la tête. Je pense qu'il le savait dans ses tripes et c'est à partir de là qu'il puisait la force d'aller de l'avant au risque de se faire descendre. Son identité était lié à Dieu, qu'il nommait "mon Père".
Après leur avoir lavé les pieds, il remit son vêtement et se rassit à table. Alors il leur dit:
---Avez-vous compris ce que je viens de vous faire? (Semeur)---Savez-vous ce que je viens de vous faire? (Du grec.)
Je n'ai aucun problème avec la traduction du Semeur de cette question du Seigneur, mais la version anglaise dans laquelle je l'ai lue employait "know", ce qu'on trouve en l'occurrence dans le grec. Je me suis demandé si l'auteur de l'évangile ne l'ait pas fait exprès, d'employer le même mot? Savez-vous, non seulement dans la tête, mais dans les tripes, ce que je vous ai fait?
Savons-nous, dans nos tripes, ce que Jesus Christ a fait pour nous? Voilà notre Pâques.
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At the risk of being shot down 2 - Easter Truce?
Not really. In fact, Easter reminds me of another fundamental a priori that needs to be stated when dealing with such an explosive subject as homosexuality...No-one is perfect.
No-one can claim that they have never done anything wrong, never omitted to do right, or never thought something of which they were ashamed; not me, not you who are reading these lines.
Yesterday I was meditating on the Easter eve story, on that incomprehensible moment, for the disciples, when Jesus took the role of the slave, or the woman if there wasn't a slave, and started washing the disciples' feet, as was Jewish custom of hospitality at that time.
Jesus knew that his hour had come to depart from this world and go to the Father... Jesus, knowing that the Father had given all things into his hands, and that he had come from God and was going to God...
Jesus knew where he had come from... and why, and he knew where he was going... and why. I don't think he just knew it for a fact. I think he knew it deep down in his guts, and it's from there that he drew the strength to carry on at the risk of being shot down. His identity was linked with God's, whom he named, "my Father."
After he had washed their feet, had put on his robe, and had returned to the table, he said to them, “Do you know what I have done to you? (NRSV)
I wondered to myself, as the train drew near to my destination, whether the author of this gospel didn't use the word "know" in both cases on purpose? Do you know what I've just done to you? Do you know it not just as a fact, but in your guts?
Do we know, deep down inside, what Jesus Christ did for us? That's Easter for you.
jeudi 21 mars 2013
Au risque de me faire descendre...
Eh oui, bien que la tolérance soit préchée en tout lieu et à tout niveau, il semble que ce soit une tolérance à exceptions... car il y a le politiquement correcte qui est entré en jeu sur la pointe des pieds pour se faire proclamer et réclamer comme critère de limitation au droit à la parole! Je cours le risque alors de me faire brûler comme hérétique politique. Tant pis! L'être humain est trop précieux pour se cacher derrière le politiquement correcte.
Car j'aimerais amorcer une réflexion sur un sujet tabou: l'homosexualité. Je suis consciente du risque d'être mal comprise, de part et d'autre... le terrain est, après tout, miné. Mais par respect pour les personnes qui se voient cantonner dans une boîte étiquettée "homosexuel," par désir de considérer une question qui soulève des réactions émotionnelles fortes du côté chrétien, et par nécéssité personnelle, je m'y lance. {Clique sur le lien en bas de l'anglais pour poursuivre...}
Because I would like to get going some thought on a taboo subject: homosexuality. I am aware that I run the risk of being totally misunderstood, from different sides... it does consist, after all, in walking on mined territory. But out of respect for people who are put in the box marked "homosexual," out of the desire to think about a question that sparks strong emotional reactions from many Christians, and because I need to do it for personal reasons, I'm going for it.
Car j'aimerais amorcer une réflexion sur un sujet tabou: l'homosexualité. Je suis consciente du risque d'être mal comprise, de part et d'autre... le terrain est, après tout, miné. Mais par respect pour les personnes qui se voient cantonner dans une boîte étiquettée "homosexuel," par désir de considérer une question qui soulève des réactions émotionnelles fortes du côté chrétien, et par nécéssité personnelle, je m'y lance. {Clique sur le lien en bas de l'anglais pour poursuivre...}
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At the risk of being shot down ...
Well, yes, it could come to that, by words that it! Because although the word tolerance has become the universal value to be applied in all circumstances, it has been hijacked by the concept of "politically correct," which has also crept into today's value system on tip toe and is now a major criteria for limiting the freedom of speech, itself a value people have died for. I am well get shot down as a political heretic. Too bad. human beings are worth far more than being considered politically correct.Because I would like to get going some thought on a taboo subject: homosexuality. I am aware that I run the risk of being totally misunderstood, from different sides... it does consist, after all, in walking on mined territory. But out of respect for people who are put in the box marked "homosexual," out of the desire to think about a question that sparks strong emotional reactions from many Christians, and because I need to do it for personal reasons, I'm going for it.
jeudi 3 mars 2011
Shalom! Bienvenue à mon tout premier message!
Shalom (שָׁלוֹם): Shalom est un mot hébraïque qui veut dire "entièreté, paix intérieure, bien-être". En d'autres mots... corps, âme et esprit. Mon blog aura un peu de tout ça à travers mes aventures de vie, dans l'espoir que quelques pierres ou quelques fleurs le long du chemin vous retrouveront dans votre aventure de vie.
Vous risquez d'y trouver des thèmes tels que: candida albicans, la méditation contemplative, la dépression sans toutes les réponses, des recettes de cuisine, des photos de ma famille (un mari, quatre enfants, trois petits enfants = je ne suis plus si jeune!), le tennis...
Mais c'est tout pour ce soir. Je vais me coucher satisfaite d'avoir fait quelque chose qui me tourne dans la tête depuis quelques mois. A bientôt !
Vous risquez d'y trouver des thèmes tels que: candida albicans, la méditation contemplative, la dépression sans toutes les réponses, des recettes de cuisine, des photos de ma famille (un mari, quatre enfants, trois petits enfants = je ne suis plus si jeune!), le tennis...
Mais c'est tout pour ce soir. Je vais me coucher satisfaite d'avoir fait quelque chose qui me tourne dans la tête depuis quelques mois. A bientôt !
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