Revenons à nos jeunes volontaires occidentalisés. Qu'ont-ils laissé derrière eux! Une société plutôt stable, la possibilité d'un emploi, une certaine intégration et un certain confort. Mais aussi... une société qui vit dans l'instant présent, la consommation, et une grande difficulté à construir un sens. On a coupé le rapport au passé... l'avenir est incertain et l'éternité hors de question.
A l'inverse, l'EI propose un engagement collectif, une possibilité de changer le monde de manière durable, et des promesses d'éternité... Ce que cela doit nous apprendre, c'est qu'on ne peut pas sans risque évacuer tout discours sur le sens.
Flou, tolérance molle, passivité, tiédeur et assurances d'un côté; clarté, conviction, passion et action de l'autre. Du "risky living" quoi.
Quelques jours plus tard je participe à une journée de la FREE (Fédération romande des Églises évangéliques,) avec comme orateur Stuart Murray, dont le message pourrait se résumer à ceci: se trouver en position de minorité est une chance pour l'Église, même si cela nous est peu confortable, car cela permettra un retour à l'essentiel et un retour à suivre Jésus-Christ de façon radicale, avec passion!
C'était un appel à innover, à expérimenter, à se lancer dans des chemins inconnus, en somme à prendre des risques pour sortir du carcan de la chrétiéneté et se mettre au diapason de la culture qui nous entoure. Ce message, les Églises de la FREE l'ont entendu de part et d'autre depuis plus de six ans. Cette année le thème a été lancé par Becky Pippert avec l'image parlante du sel HORS de la salière. Il me semble qu'on sait plein de choses sur le pourquoi et le comment "faire autrement."
Aujourd'hui, me semble-t-il, nous avons surtout besoin d'un brin de folie pour risquer une mise en pratique de tout ce savoir qui finalement commence à peser un peu lourd.
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